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Schizophrénie : Comment reconnaître les signes?


Le terme schizophrénie vient du grec schizein (fractionnement) et phrèn (esprit). L’esprit fractionné fait référence à l’identité diffuse que Bleuer a observé chez les patients qu’il nomme pour la première fois schizophrène au début du 20e siècle.

Dans les médias, la schizophrénie est souvent dépeinte de manière erronée. La schizophrénie n’est pas un trouble dissociatif de l’identité (communément appelé personnalité multiple) et une personne schizophrène n’est pas plus dangereuse qu’une autre. Aussi, certains n’hallucineront jamais, mais ils auront quand même un diagnostic de schizophrénie puisque les symptômes possibles sont nombreux.

Le diagnostic de schizophrénie est posé selon l’apparition de différents symptômes qui surviennent généralement vers la fin de l’adolescence ou au début de l’âge adulte. Lorsqu’ils sont présents pendant une période de six mois, on peut considérer un diagnostic de schizophrénie. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, cette psychopathologie n’est pas rare. Elle touche environ une personne sur cent.


On distingue 2 catégories de symptômes :


Voici les 5 grands critères diagnostics de la schizophrénie :



1. Idées délirantes

Ce sont des croyances qui peuvent sembler irréalistes pour la plupart des gens. On peut croire que notre entourage est capable de lire dans nos pensées, qu’on nous espionne, qu’on complote contre nous, etc.


2. Hallucinations

C’est normalement la première chose qui nous vient à l’esprit lorsqu’on pense à la schizophrénie. Les hallucinations, dans la majorité des cas, sont auditives (des voix ou des bruits), mais elles peuvent aussi affecter d’autres sens comme la vue. Ils perçoivent des choses qui ne sont pas réellement présentes.



3. Discours désorganisé

La personne a de la difficulté à communiquer clairement son message. Elle passe rapidement d’un sujet à l’autre rendant la compréhension difficile.

4. Comportement désorganisé ou catatonique

Ce critère n’est considéré ni positif, ni négatif. Il englobe une grande variété de comportements moteurs jugés atypiques. Une personne schizophrène peut garder la même position pendant des heures ou, au contraire, bouger sans arrêt en répétant constamment un même geste.


5. Symptômes négatifs

Chez certaines personnes schizophrènes, on peut observer une diminution de certains comportements. Toutefois, ces symptômes ne sont pas nécessaire pour reçevoir un diagnostic si la personne répond à au moins deux des critères cités ci-dessus.


Avolition

C’est le manque de motivation pour les activités quotidiennes. La personne n’est pas intéressée à se mettre en action et elle a tendance à négliger son hygiène.

Alogie

C’est un trouble de la pensée qui amène une diminution de la parole ou du contenu. Donc soit la personne communique seulement avec de courtes phrases ou elle fait des phrases de longueur normale, mais qui ne contiennent pas beaucoup d'information.

Affect plat

La personne exprime peu ou pas d’émotions sur son visage et dans sa voix. Par contre, ça ne veut pas dire qu’elle n’en ressent aucune, mais plutôt qu’elle ne les montre pas.

Anhédonie

C’est l’incapacité à ressentir des émotions positives. La personne éprouve du plaisir dans aucune activité.

Asociabilité

Une personne associable n’a pas d’intérêt particulier pour l’amitié et a peu d’aptitudes sociales.


Certains de ces symptômes peuvent se manifester sans nécessairement être expliqués par la schizophrénie. Alors, il est important de s’assurer que les symptômes ne sont pas dûs à un autre chose (comme le trouble du spectre de l’autisme ou la consommation de médicaments et autres drogues) avant d'établir le diagnostic.

 
 

Sources


Flett, l. G., Kocovski.L.N, Davidson,C.G. et John, M.N. (2017). Introduction à la psychopathologie (1e éd.). Chenelière éducation.

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